Nostalgie du passé

Leandrine, assisse à sa fenêtre, perdue dans ses pensées, laissa couler une larme sur sa joue...Tant de jours étaient passés depuis ce fameux matin où elle avait fui le chateau familial en ruine...

Elle ferma les yeux et se retrouva un an auparavant...

Elle se revoyait jeune adolescente, insconciente du monde extérieur, couvée d'amour par ses parents.
Sa naissance tardive les avaient comblés de joie et rien n'était trop beau ni trop précieux pour leur princesse...Leandrine AMORAZ DI FALESIA

Bien ils savaient qu'ils la gataient trop, qu'ils la couvaient...qu'elle devrait apprendre que tout ne lui étaient pas du mais ils étaient incapables de résister à son sourire, à son charme...

D'ailleurs il n'y avait pas que ses parents qui étaient sous son charme, tous les domestiques n'en avaient que pour elle et tous les jeunes hommes de son entourage espéraient un sourire ou un signe...

D'un sourire, d'un tendre baiser, Leandrine remerciait chacun pour leur sollicitude, leur gentillesse.

Dans ce monde parfait, Leandrine aurait pu continuer à grandir sans devoir se soucier de rien, si ce n'est des tenues à porter pour telle ou telle fête, n'ayant que pour centre d'interêt les invitations qui pleuvaient autour d'elle, jouer la mijorée entourée de ses soupirants et courtisans... puis un jour choisir un mari pour qui elle serait la déesse de l'amour...

Bien sur pour faire plaisir à ses parents, elle suivait avec assiduité les cours de magie dispensés par un vieux mage un peu sénile! Et malgré tous les efforts de ce dernier à lui apprendre à se défendre, Leandrine préférait étudier les potions rendant amoureux, chanceux...

Puis un matin tout s'écroula! Ce monde parfait partit en fumée...

Leandrine revenait d'une fête où elle avait encore été le centre de toutes les attentions...
Son carrosse approchait du château parental à vive allure quand elle aperçut de la fumée au loin.

Elle s'en souvenait si bien...

Elle avait pressé le cocher. Bien elle avait entendu parler de cette guerre qui faisait rage quelque part dans le pays mais jamais elle n'y avait pensé, se croyant à l'abri dans cette contrée lointaine. Pourtant, là assisse en robe de soirée, elle en avait le pressentiment... la guerre était au porte de son monde...

Le carrosse arrêta quelques minutes plus tard dans les ruines de ce qui avait été son refuge durant 16 ans.. Leandrine sauta prestement hors de la voiture et courut en appelant ses parents, elle appela sa nounou... aucune réponse... aucun bruit si ce n'est celui des flammes...

Elle s'effondra en larmes, perdue, ne sachant où aller ni que faire... elle voulait rejoindre ses parents mais le cocher l'en empêcha! Il lui murmura quelques paroles réconfortantes et l'emmena loin de la, dans sa demeure.

Leandrine resta plusieurs jours sans parler, juste pleurant...puis un matin elle remercia son sauveur. Elle s'habilla de la seule tenue qu'elle avait et partit dans la brume matinale!

Il était temps pour elle d'entrer en guerre et de retrouver ceux et celles qui avaient détruit son bonheur...

Elle avait entendu parler de Zélandra lors d'une des fêtes et d'après ce qu'elle avait pu comprendre, beaucoup fondaient des espoirs en cette dame, aux changements qu'elle pouvait apporter et aux idéaux de liberté qu'elle pouvait défendre.

Leandrine alla donc la trouver et mit à son service ses maigres talents de magicienne...

C'était il y a un an déjà...

Leandrine rouvrit les yeux, ses joues étaient trempées de larmes...

Que de chemin parcouru... bien sur elle n'était pas devenu la plus forte des magiciennes mais son engagement n'avait jamais faibli et puis surtout elle avait trouvé une nouvelle famille...elle avait été recueillie par un groupe d'amis, nommé les Shaï-Hulud. Sous leurs conseils et leur protection elle avait grandi, apprit beaucoup sur la guerre, sur le rôle à jouer dans celle ci. Elle avait developpé ses talents de magicienne et bien qu'elle soit toujours prompte à semer l'amour autour d'elle, elle avait également appris à se battre et défendre avec acharnement sa liberté et sa vie.

Leandrine quitta son siège, alla à son lit,prit sa cape. Il était l'heure elle se devait d'apparaître à la soirée de fête qui se déroulait à la taverne. Elle essuya ses larmes, se refit le maquillage, installa son plus beau sourire sur les lèvres et sortit sur de son charme et de sa beauté.